Le diagnostic peut se faire par ces deux procédés :
L’Imagerie Médicale
Mammographie numérique CR avec système d'archivage (PACS) Si la patiente n’a pas de facteur de risque, il est recommandé en France de faire une mammographie : - tous les 2 ans à partir de l’âge de 50 ans. En Savoie, les femmes sont invitées à participer à la campagne de dépistage DOC Savoie dès 50 ans. - tous les ans en cas de risque plus important (patientes ayant déjà eu un cancer du sein, antécédents de cancer du sein personnel ou dans la famille, mutation génétique suspectée ou avérée, ....) Echographie mammaire Elle est demandée par un médecin à la suite d’un examen anormal des seins ou réalisée dans le cadre d'un dépistage systématique. IRM mammaire L'IRM du sein ne remplace ni la mammographie ni l'échographie mammaire, et ne constitue pas un examen systématique du diagnostic du cancer du sein. C’est un examen complémentaire que le médecin prescrit : - pour effectuer un bilan d'extension locale de certains cancers du sein ; - pour caractériser certaines anomalies vues en mammographie ou en échographie, ou éventuellement avant une biopsie ; - dans le cadre du dépistage chez certaines patientes à risque (mutation génétique) ; - pour rechercher une éventuelle récidive locale après une chirurgie conservatrice ; - pour vérifier l'état d'un(e) implant / prothèse mammaire, en particulier si le médecin suspecte une rupture. MicroBiopsie mammaire et Mammotome - Microbiopsie : le plus souvent sous contrôle de l’échographie, quasiment indolore car faite sous anesthésie locale. - Macrobiopsie (Mammotome) : elle permet de faire des prélèvements sous contrôle de la mammographie, de l’échographie mais également à Médipole sous le contrôle de l’IRM, quasiment indolore car faite sous anesthésie locale. La procédure est précédée d’une consultation d’information et de faisabilité. Repérage avant l’intervention, réalisé en collaboration avec l'équipe chirurgicale - Le repérage est réalisé la veille ou le jour de l’intervention. - Il se fait à la demande du chirurgien pour le guider lors de l’intervention et concerne des anomalies mammaires détectées lors d’un dépistage et non palpables. - Il se fait soit par marquage sur la peau au feutre, soit par la mise en place d’un repère métallique dans l’anomalie (la lésion). Le repérage peut se faire sous contrôle de l’échographie ou de la mammographie. - Il est important d’apporter le dossier complet pour le repérage Consultation sénologique pour avis spécialisé d’un radiologue A la demande des gynécologues ou des médecins généralistes, elle vise à proposer une conduite à tenir suite à un examen de dépistage anormal (simple surveillance, biopsie, IRM complémentaire…). Il est important de rapporter les anciennes mammographies lors de cette consultation. La consultation est systématique avant une procédure mammotome.
L’examen anatomopathologique
Les praticiens de l’Institut du Sein travaillent en étroite collaboration avec le Cabinet de Pathologie des Docteurs CORRAND FAURE, DONSBECK, FABRE, GOUARDERES et le Cabinet Mont-Blanc Pathologie des Docteurs MORAN DUSSERE, FEUTRY, ISTIER, KERMANAC’H. Le médecin pathologiste confirme le diagnostic de cancer du sein et précise les caractéristiques de la tumeur. Il établit une véritable « carte d’identité » du cancer, primordiale pour les choix thérapeutiques. Le médecin pathologiste débute par un examen macroscopique, c’est-à -dire à l’œil nu. Il mesure la taille de la tumeur. Le pathologiste analyse ensuite des fragments de l’échantillon au microscope et établit un diagnostic. Du tissu est conservé pour pouvoir répondre à d’éventuelles questions qui se poseraient à posteriori. Dans le compte-rendu anatomopathologie final, le médecin anatomopathologiste résume ses constatations et établit un diagnostic sur : - la taille de la tumeur ; - la marge de sécurité (le chirurgien a-t-il enlevé assez de tissus autour de la zone cancéreuse ?) ; - le type de la tumeur (canalaire ou lobulaire) ; - la présence ou non d’une invasion : cancer non infiltrant (in situ) ou infiltrant ; - le grade du cancer, ou grade histo-pronostique ; - la présence ou l’absence de récepteurs hormonaux, avec le pourcentage de cellules qui présentent des récepteurs hormonaux ; - le statut HER2 (surexpression ou pas) ; - l’index Ki67 pour préciser la vitesse de division des cellules cancéreuses. Les conclusions de l’examen histologique constituent l’identité du cancer. Elles sont fondamentales pour le choix des traitements.
Les chirurgiens de l'Institut et les interventions :
Plusieurs spécialités médicales sont regroupées dans cet institut :
La gynécologie : Dr BOILEAU, Dr HEDDE, Dr TARDIF THEULIER
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Une équipe de chirurgiens, spécialisés dans la chirurgie du cancer du sein, est à la disposition des patients pour leur prise en charge dès leur diagnostic histologique. Elle apporte une écoute et un accompagnement de chaque patiente vers le traitement.
La chirurgie réparatrice : Dr TARDIF THEULIER
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Eventuellement en collaboration avec les plasticiens du Médipôle de Savoie (Dr DELGOVE et Dr GROSDIDIER)
La chirurgie du cancer du sein :
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Le traitement du cancer du sein est avant tout chirurgical : il consiste à retirer la tumeur en passant suffisamment au large pour avoir une « marge de sécurité » dans les meilleures conditions esthétiques possibles. En fonction de l’extension de la tumeur, le chirurgien pratiquera une chirurgie conservatrice ou une mastectomie totale.
La chirurgie conservatrice ou tumorectomie ou de masectomie partielle Elle a pour but d’enlever la tumeur en laissant en place le restant de la glande mammaire non atteinte. La tumeur est enlevée avec une marge de sécurité assurant au chirurgien la résection large et totale de la lésion. Dans la plupart des cas, le mamelon et l’aréole sont conservés. Pendant l’intervention, une analyse rapide par les anatomopathologistes est effectuée sur le ganglion sentinelle afin d’enlever, si celui-ci s’avère positif, une partie de la chaîne ganglionnaire.
La chirurgie des ganglions Il s'agit des ganglions qui sont situés sous le bras (aisselle). Ils constituent la zone de drainage naturelle de l'ensemble du sein, un peu à la manière d'un filtre placé à la sortie du sein.Ils constituent un groupe assez nombreux, souvent plus d'une vingtaine et sont en général de petite taille. Dès qu'il existe un cancer du sein, même de quelques millimètres, une expertise de ces ganglions est indispensable pour savoir s'ils sont sains ou s'ils sont malades. Ceci est indispensable pour préciser l'extension éventuelle de la maladie et adapter au mieux les traitements. Le seul moyen fiable de connaître l'état de ces ganglions est de les retirer par une intervention chirurgicale et de les examiner au microscope. Lorsque le cancer mesure moins de 20 mm, on peut utiliser la technique du ganglion sentinelle qui permet de retirer seulement un ou deux ganglions. Si la tumeur est plus volumineuse ou si le ganglion sentinelle est envahi, un curage axillaire est nécessaire. Ce curage retire une douzaine de ganglions en moyenne.
La masectomie totale Elle consiste à enlever la glande mammaire dans son intégralité y compris l’aréole et le mamelon. Généralement, elle est également associée à un curage ganglionnaire. Après la mastectomie totale, le chirurgien propose à la patiente une prothèse mammaire externe à placer dans le soutien gorge. Il est également possible de réaliser une reconstructionmammaire immédiate ou différée selon les cas.Il est possible d’en discuter avec le chirurgien.
L'oncoplastie Cette chirurgie vise à remodeler le sein après une tumorectomie, elle a pour but de donner au sein un aspect plus naturel et esthétique. En quelque sorte, il s’agit de compléter le vide laissé par la tumorectomie en remodelant la forme du sein en question. L’oncoplastie de niveau 1 consiste au remodelage simple avec repositionnement de la plaque aréolo-mammelonnaire si besoin. L’oncoplastie de niveau 2 est dérivée des techniques de chirurgie plastique. Elle nécessite le recours à des techniques de mammoplastie associant résection cutanée étendu et réalisation de lambeaux glandulaire et cutanée.
La reconstruction mammaire La chirurgie de reconstruction peut être pratiquée en même temps que l’ablation du sein (mastectomie) ou secondairement, elle est une étape importante pour la représentation corporelle de la femme. Le volume mammaire peut être reconstruit de multiples manières (prothèse, lambeau de tissu, lipomodelage). Ces différentes reconstructions doivent être discutées avec le chirurgien, en fonction de votre désir et des possibilités morphologiques. - La reconstruction par prothèse simple. - La reconstruction par lambeau de grand dorsal(muscle du dos) apporte un résultat naturel et souple à plus long terme, au prix d’une cicatrice dorsale. - La reconstruction par DIEP (lambeau libre abdominale) apporte un volume mammaire important, en retirant l’excès de graisse abdominale. On obtient un résultat plus naturel mais c’est une intervention très lourde.